• Recueil Du petit patrimoine rural

réalisé par le Groupement Culturel Breton, le FAR et la participation de Anne Le Meur (historienne de l’architecture et spécialiste du bâti ancien) et d’Albert Poulain (spécialiste du « petit patrimoine bâti »)
En parcourant les pages de ce recueil vous allez découvrir la richesse patrimoniale de Saint-Just.

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• A Saint-Just, il n’y a pas que les mégalithes…

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• Villa gallo-romaine

Un riche et important patrimoine archéologique a été révélé grâce aux recherches aériennes à basse altitude de Maurice Gautier, l’archéologue volant.  Les populations gauloises et gallo-romaines se sont installées dans le terroir fertile et bien abrité de la vallée du Canut, notamment entre Bosné et le château du Val, tout en étant les « premiers visiteurs clandestins » des monuments funéraires du Néolithique et de l’âge du Bronze de la Grée de Cojoux. Les vestiges peu spectaculaires des clôtures (fossés comblés) de quelques fermes arasées par des travaux agricoles séculaires sont réapparus à la faveur des années de sécheresse, notamment au Châtaignier, à Bosné, Camas et à la Forgerais. Le recul de la vision aérienne permet leur enregistrement photographique.

Mais le site le plus important a été « découvert » lors de la grande sécheresse de 1989 à proximité du hameau de Poubreuil. Il s’agit d’une grande villa gallo-romaine dont les fondations sont bien visibles (voir photo). On pensait cette révélation complètement inédite mais la consultation des travaux de l’érudit Bachelot de la Pylaie (1850) montre que ces ruines étaient connues depuis le milieu du XIXème siècle. Comme un peu partout ailleurs, la tradition orale locale y plaçait la première église paroissiale de Saint-Just. Régulièrement survolée depuis 1989, la villa a livré son plan complet en 2004 et, tout récemment, en juillet 2020. Les différentes pièces de la villa et ses éventuels remaniements sont remarquablement visibles sur une prairie affectée par la sécheresse estivale. L’occasion était alors idéale pour effectuer des relevés au sol de cet important établissement gallo-romain qui réapparaît miraculeusement malgré son arasement presque complet.

Maurice Gautier, l’archéologue aérien, a alors informé André Corre archéologue et topographe du CERAPAR de l’opportunité à saisir pour effectuer ces travaux pratiques non destructifs. Robert Cotto du FAR s’est chargé de prendre les contacts locaux, notamment avec Hervé Jarnot l’exploitant qui a aimablement autorisés les archéologues à opérer dans ladite parcelle.

Il est assez rare que l’on puisse effectuer ce type de relevés suite à une découverte aérienne : il faut que le couvert végétal s’y prête et c’est rarement le cas. Mais il y avait une certaine urgence car l’agriculteur allait y mettre ses vaches !

Ce mercredi 5 août, les archéologues seront certainement satisfaits de pouvoir dresser un relevé dorénavant fiable des vestiges de la villa gallo-romaine de Poubreuil, témoin singulier de la romanisation des lieux.

Contacts.

maurice.gautier68@sfr.fr

02 99 43 38 70

• Photos d’Anne Catherine